- VENEZUELA - Actualité (1990-1996)
- VENEZUELA - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique du VenezuelaPolitique intérieureLe 4 février 1992 a lieu une tentative de putsch militaire à Caracas et en province. La rébellion est rapidement matée. Le bilan officiel fait état de 19 morts. Un millier de militaires sont arrêtés. Leur chef, le lieutenant-colonel parachutiste Hugo Chavez, qui dénonce la corruption et l’incompétence du pouvoir, bénéficie toutefois de la compréhension d’une partie de la population et de la hiérarchie militaire. Les difficultés liées à l’application d’un programme économique libéral depuis 1989 ont fait naître un malaise social qui n’épargne pas l’armée.Le 28 novembre, une nouvelle tentative de coup d’État militaire fait 200 morts.Le 20 mai 1993, la Cour suprême ouvre une action judiciaire contre le président Pérez, social-démocrate, au sujet d’un détournement de fonds publics d’un montant de 17 millions de dollars. Le 21, le Sénat, dominé par l’opposition, vote sa suspension. Le 4 juin, le Congrès élit le sénateur Ramon Velasquez président par intérim. Le 31 août, le Congrès vote la destitution du président Pérez.Le 5 décembre, à l’issue de l’élection présidentielle, Rafael Caldera, chef de l’État de 1969 à 1974, est élu avec 30,3 p. 100 des suffrages. Il est le candidat de la Convergence démocratique, coalition hétéroclite allant de l’extrême droite aux communistes, regroupée autour de son opposition à la politique néolibérale menée dans le pays et de son rejet de la corruption. Le candidat de l’Action démocratique (sociale-démocrate), Claudio Fermin, obtient 24,2 p. 100 des voix; le candidat officiel du Comité d’organisation politique des élections indépendantes, Osvaldo Alvarez Paz, 23,5 p. 100, le candidat de la Cause radicale (populiste et syndicaliste), Andres Velasquez, 20,8 p. 100.Le 2 février 1994, dans son programme de gouvernement exposé devant le Congrès, le président Caldera met l’accent sur la lutte contre l’inflation, la corruption et la misère.Le 27 juin, le nouveau chef de l’État suspend les garanties constitutionnelles afin d’enrayer la crise économique et, notamment, de lutter contre la corruption qui sévit en particulier dans le milieu bancaire. Les garanties constitutionnelles seront rétablies le 4 juillet 1995.Le 30 mai 1996, la Cour suprême condamne l’ancien président Carlos Andrès Pérez, destitué en août 1993 et placé en détention domiciliaire depuis mai 1994, à 26 mois de détention pour détournement de fonds publics. Il dénonce un «procès politique» dont l’instigateur serait le président Caldera.Vie économiqueEn février 1990, la hausse des prix du pétrole, liée à la crise du Golfe, permet au pays d’approcher l’équilibre budgétaire. Le gouvernement poursuit le programme d’austérité. La réforme du régime des investissements étrangers ouvre à ceux-ci la plupart des secteurs d’activité.L’économie vénézuélienne connaît une forte expansion en 1991, à l’exception du secteur des investissements étrangers et des exportations non pétrolières.La tendance s’inverse en 1992 en raison du ralentissement économique général et du retour du Koweït sur le marché pétrolier. Le coup d’État de février a un effet dissuasif sur les privatisations.En 1993, l’activité économique subit une légère régression. Le 16 août, le Congrès ouvre au capital étranger les activités dans le domaine des hydrocarbures, pour la première fois depuis la nationalisation du pétrole en 1976.En 1994, l’activité économique pâtit plus qu’elle ne profite des mesures autoritaires adoptées par le président Caldera, notamment pour lutter contre la crise financière causée par des faillites bancaires.En 1995, le gouvernement annonce la levée, au début de 1996, du contrôle des prix et des changes instauré en janvier 1994. Cette mesure est exigée par le F.M.I. auquel le Venezuela a demandé un prêt d’urgence destiné à faire face au remboursement de sa dette extérieure qui atteint 35 milliards de dollars. En juillet, le gouvernement autorise la compagnie nationale des pétroles, Petroleos de Venezuela S.A., à faire appel aux capitaux étrangers pour financer l’exploration de nouveaux sites.En 1996, la hausse des cours du pétrole permet une diminution de l’endettement du pays. La croissance reprend. Toutefois, l’inflation demeure la plus élevée des pays d’Amérique latine. Les privatisations piétinent. Enfin, l’augmentation de la fiscalité pénalise les consommateurs.Relations internationalesSelon la formule du plan Brady, un accord avec 400 banques est conclu le 20 mars 1990. Il est officiellement signé le 5 décembre. L’opération se solde par une réduction de plus de 20 p. 100 du montant de la dette extérieure et d’environ 50 p. 100 de son service.Du 3 au 8 décembre, visite du président Bush au Venezuela, lors de sa tournée dans 5 pays d’Amérique latine.Le 5 décembre 1993, le Venezuela, la Colombie et le Mexique concluent un accord en vue de la création d’une zone de libre-échange.
Encyclopédie Universelle. 2012.